Le Kagura, une danse théâtrale aux origines mythologiques

Depuis quelques années, les danses sacrées japonaises ne cessent d’émerveiller le monde. En effet, les costumes ainsi que les mouvements de ces danses ancestrales ont un aspect unique. Parmi les danses japonaises les plus célèbres, vous retrouvez le kagura qui est une suite de récits des dieux. À cause des nombreuses modifications qu’elle a subies, les origines du Kagura ne sont pas toujours faciles à cerner. 

Étymologie du Kagura

Le Kagura se définit comme étant des danses sacrées servant à divertir les dieux ou encore une façon de les adorés. Dans le plus vieux livre japonais publié plusieurs siècles avant J.C, vous y trouverez des sagas qui racontent le tout premier récit de Kagura. Pour en savoir plus sur le Kagura, vous pouvez vous rendre dans un musée consacré à la tradition japonaise. L’histoire raconte que la déesse du soleil nommée Amaterasu s’est réfugiée dans une profonde grotte qu’elle ferma derrière elle suite aux moqueries de son frère. 

Après sa fugue, le monde à été plongé dans les ténèbres durant de nombreuses années. Pour qu’elle se décide à sortir, les dieux organisaient une fête devant cette grotte. Après la maladresse d’une des leurs, ils se mirent à rire. Curieuse, Amaterasu sortit et vis qu’elle était vraiment belle dans un miroir qu’ils lui présentèrent. Depuis ce jour, elle n’a plus quitté sa place dans le ciel. 

Les fables du Kagura

La véritable histoire du Kagura est bien différente de celle racontée dans les livres. En effet, la toute première forme connue de ces danses japonaises a vu le jour dans une cour impériale des années après la sortie du Kojiki. Elle était de ce fait une façon de promouvoir la culture japonaise car le bouddhisme et d’autres cultures chinoises envahissent le pays. Quelques années plus tard, cette danse a conquis tout le Japon. 

Des pièces théâtrales ont même été organisées pour la transformer en fêtes de villages afin de remercier les dieux pour les récoltes. Au fil du temps d’autres interprétations du Kagura ont été créées. La danse qui était autrefois interprétée par des jeunes servantes de la cour impériale, s’est complètement propagée dans le monde. Néanmoins, il convient de retenir que cette danse servait autrefois comme un instrument éducatif au service de la nation shintoïste. 

Les animations de Kagura 

Certains sanctuaires japonais continuent jusqu’à présent de faire des représentations théâtrales du Kagura. Néanmoins, cette représentation est toujours précédée de danses de jeunes filles pour la majorité shintoïste. Ceci est principalement fait dans le célèbre sanctuaire Milo. Toutefois, il s’agit uniquement de simples danses pour préparer l’arrivée de la pièce principale qui n’est autre que des danses profanes du kagura. 

Les véritables danses kagura se distinguent des autres par des récits impliquant les dieux. Ces derniers sont ainsi représentés par des danseurs portant sur leur tête des masques de divinités. L’histoire la plus célèbre est celle de la victoire du célèbre Susanoo sur le dangereux serpent nommé Orochi. Cependant, seuls les experts parviennent à exécuter à  la perfection les mouvements de ces danses profanes. 

Il est donc difficile aujourd’hui de restreindre le Kagura à une danse divine, tellement elle s’est métamorphosée à travers le temps. Toutefois la légende demeure.